Prévention du suicide en milieu de travail, patron vous êtes concerné !

Du 5 au 11 février 2023, c'est tenu la semaine de la prévention du suicide sous le thème de « Vaut mieux prévenir que mourir ». Il est capital d’oser en parler dans les milieux de travail. Il est nécessaire d’apporter le soutien adéquat à vos équipes. Le suicide, c’est l’affaire de tous.
Le stress, l’anxiété et les dépressions sont en hausses chez les employés. Cela peut se traduire par des sentiments de désespoirs, d’impuissance et même par des pensées suicidaires. Avez-vous remarqué du changement parmi certains membres de vos équipes ?
Comme superviseur, il vous faut être ouvert à cette délicate discussion, offrir du soutien et des ressources et donner de l’espoir à ceux qui pourraient avoir de telles pensées.
Mais concrètement quels sont les signes précurseurs qu’il faut surveiller ?
Il est faux de croire que la personne au risque suicidaire n’en parlera pas et que celle qui en parle le fait pour attirer l’attention. Il ne faut prendre aucun risque et agir.
Signes précurseurs directs :
- Est-ce que cette personne parle ouvertement de suicide ? On agit.
- Est-ce que semble avoir planifié son suicide ? On agit.
Il y a d’autres signes plus subtils ou indirects :
- Vous constatez que cette personne prend ses distances avec ses collègues préférés, sa famille, ses amis et qu’elle ne pratique plus ses activités favorites.
- Vous entendez dans son discours le manque de but professionnel ou personnel additionné à son absence de raison de vivre plus marqué.
- La personne a brusquement une augmentation accrue de sa consommation d’alcool, de drogue ou de médicaments (opioïde)
- Vous ressentez son sentiment de prise au piège ou de fatalité qui lui fait dire que sa situation est sans issue
- Elle verbalise ouvertement « Je ne vois pas le bout du tunnel, ma vie est un grand trou noir, les choses n’iront jamais mieux pour moi, je suis un fardeau pour tout le monde »
- Vous remarquez une hausse de l’anxiété, des changements d’humeur importants comme la tristesse et le désespoir.
Comme supérieur, il vous faut faire le pas et oser en parler avec ces personnes. Demandez-leur :
« Vous sentez-vous bien dans votre peau en ce moment ? »
« Vous sentez-vous en crise ? »
« Comment vous sentez-vous au niveau de vos émotions ? »
« Pensez-vous au suicide ? »
N’évitez pas les vrais mots. Dites-le directement. Ce n’est pas honteux. C’est une des manières d’aider cette personne. Mais en voici d’autres :
Écoutez et parlez de vos inquiétudes. Écouter n’augmentera pas le risque du passage à l’acte au contraire ! Parler peut sauver des vies
montrez-lui votre appréciation et ayez un intérêt réel envers lui.
Démontrez-lui qu’il n’est pas seul et que vous vous préoccupez de son bien-être
Dirigez-le vers :
Votre programme psychologique aux employés
Un centre ou une ligne de crise en prévention du suicide
Une personne de confiance dans son entourage
Comme employeur, vous avez la responsabilité de veiller au bien-être mental de vos équipes. Soyez impliqué !
Faites venir des conférenciers qui parleront de santé mentale
Préparez des ateliers sur le sujet
Offrez la formation « Sentinelle » à ceux qui le souhaitent
Comme société, nous avons tous un rôle important à jouer dans la prévention du suicide. Faites partie de la solution !
Voici le lien d’un document que vous pourrez garder sous la main qui vous guidera vers des ressources et des manières de procéder.
Source : canada.ca
AQPS